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Maison fondée en 2013...

Le Café Europa est né en 2013 du désir de prolonger l’expérience de plus de dix années d’opéra, de théâtre et de médiation culturelle de l’équipe artistique d’Emmanuelle Cordoliani, dans des projets atypiques, qui gravitent en musique autour du Conte. Cette source populaire et polysémique est l’occasion idéale de réunir un public bigarré en âges et en origines géographiques et sociales. Le conte définit le répertoire du Café Europa, (Peer Gynt, La jeune Fille sans mains, Hansel et Gretel…), mais également sa démarche.

Le conte c’est d’abord un rapport au public, auquel on s’adresse toujours directement, pendant le spectacle et lors des rencontres qui suivent immanquablement les spectacles du Café Europa. Le conte, oral et populaire est un point de convergence de la littérature et de la musique, quel que soit leur niveau d’érudition au bout du voyage.

Spectacle après spectacle, le Café Europa reformule la place du public, dans des activités de médiation, mais également dans les dispositifs des spectacles. 

Grandes formes opératiques et orchestrales (Peer Gynt, Jeanne au Bûcher), spectacles ultralégers (Ascension/Bach/Pétrarque pour violon et voix), ou formes intermédiaires (l’opéra-conte La jeune Fille sans Mains,  ou Carnets d’un Disparu d’après Janacek) sont autant d’occasions pour surprendre le public, en effaçant l’ordre apparemment établi d’une ligne de séparation entre les instrumentistes et les chanteurs et acteurs présents à leur côté sur scène.
D’ailleurs au Café Europa, les musiciens jouent la comédie, les chantiers disent du texte, et les acteurs, ils chantent, dansent et sont pianistes, violoncellistes, percussionnistes…

Quant au public, dans le cadre des opéras-contes, les répétitions et les formulettes lui sont transmises sans crier gare, et voilà qu’il en sait un bout, le fait tourner dans sa bouche, et le dit à voix haute quand l’occasion se représente et, petit ou grand, il est devenu conteur à son tour. Il marche avec Pétrarque dans les randonnées musicales organisées en marge de l’Ascension/Bach/Pétrarque au Festival de la Vallouise (8-10 août 2017). On l’installe sur des matelas pour lui faire entendre profondément Les petites Lumières, adaptation de La Mort Marraine, des Grimm pour un trio plutôt jazz. Il est enfin, la Belle à laquelle la Bête s’adresse dans le Conte-en-Quatuor de la Chambre bleue.

 

Le Café Europa est accueilli dans des lieux grands et petits : Opéra de Dijon, de Saint-Étienne, de Clermont-Ferrand, d’Avignon, Rouen, Reims et Bordeaux, dans la salle de l’Oeil Vert du Théâtre de Liège, par l’ONDIF et l’ORPL, à la Philharmonie de Paris, à la Cité de la voix de Vézelay, le festival Musiques Vivantes de Vichy…

 

 

 

 

 

 

 

 

Procope, Majestic ou Museum, Slavia, Florian ou Zinger… L’Europe des arts et de la politique se croise au café depuis des siècles. Nos projets ont la France comme port d’attache culturel et artistique, comme lieu de retour, indispensable à toute odyssée. Car il s’agit bien de cela. De rencontres, de voyages et d’histoires qui se racontent à raconter.

Au Café Europa, on croise des chanteurs lyriques qui jouent la comédie, des musiciens qui parlent et des acteurs qui chantent. L’entrelacs de la musique et de la littérature est la marque de nos projets.


Au-delà de l’intérêt intrinsèque de ces rencontres, il y a le désir de défendre une conception d’abord sensuelle de la Culture. À l’heure où l’information surabonde, nos spectacles souhaitent donner à voir la mécanique de ce qui relie l’information pour en faire de la connaissance, vivante, intime. La musique vocale s’ouvre une voie dans le cœur et le ventre de celui qui l’entend. Elle comble la faillite du langage. Le texte s’ouvre une voie de clairvoyance dans l’esprit de celui qui l’écoute. Et ainsi nous passons sans cesse du sensible au sensé, dans une danse où il serait bien difficile de dire qui mène et qui est mené.

 

Au Café Europa, on croise du monde. Des enfants, des collégiens, des lycéens, des étudiants, du public empressé et du public empêché. Bien souvent d’ailleurs, le Café Europa se déplace, petite buvette créant ici où là un attroupement.
Le côtoiement de ceux à qui nous nous adressons, le tour à tour de la parole à travers des actions de médiations constitutives et inventives des projets eux-mêmes est l’essence de notre action.

 

Au Café Europa, on croise l’Europe, et l’on s’y rend. On joue, on parle, on chante en plusieurs langues. Mais l’on n’oublie jamais qu’elles ont une même racine. Et cette multiplicité de Babel n’empêche pas de se comprendre, mais contribue au contraire à la mise au point d’un supra-langage. Puisqu’on raconte des histoires qui n’ont pas qu’une langue vivante, mais parfois deux (Carnets d’un Disparu) ou trois (Les déserts Lieux). 

Philosophie de la maison
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